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Ce qui manque le plus aux intégristes c'est l'intégrité (A.D)
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Le journal d'un fou d'art
Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.
XXIème Chapitre
Désastre culturel
01 Décembre 2003 |
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Un tremblement de terre a carrément rayé de la carte la ville de Bam en Iran causant la mort de 30 000 personnes, et probablement bien plus, ainsi que la destruction de la célèbre citadelle d'Arg-e-Bam construite il y a plus de 2 000 ans et où fut tourné en 1976 le film « Le Désert des Tartares ». L'impressionnante citadelle rouge, faite de briques d'argile et de paille, était considérée comme la plus grande construction en pisé du monde. Située à quelque mille kilomètres au sud-est d Téhéran, elle surplombait une région aride et montagneuses aux portes de l'Afghanistan. Etalée sur 12 hectares, longue de 300 mètres et large de 200, elle dut subir de nombreux sièges au cours de son histoire et fut détruite à plusieurs reprises. Reconstruite entre le XVIe et le XVIIIe siècle, elle fut finalement abandonnée par ses habitants lors de la prise du pouvoir par Mohammad Aqa Qajar vers 1800 et resta miraculeusement épargnée jusqu'à ce funeste séisme. Cet édifice impressionnant qui fit la fierté de l'Iran était un véritable trésor de l'humanité. Il n'est plus aujourd'hui qu'un amas de terre et de briques tout comme la ville de Bam qu'il dominait, passage obligé de la route de la soie durant plusieurs siècles, qui était elle aussi un véritable bijou architectural avec ses dédales de rues, ses minarets, ses tours, son bazar et ses hammams. Pour préserver ce trésor, le gouvernement iranien avait entrepris de le restaurer à partir de 1958. Il ne reste plus qu'à essayer de le reconstruire à l'identique avec l'aide précieuse de nombreux documents photographiques et cinématographiques, une tâche colossale qui nécessitera des années d'efforts à condition que la situation politique dans cette région du monde s'améliore pour permettre à l'Iran, rangé par les Etats-Unis dans « l'axe du mal », de sortir de l'isolement dans lequel le régime autocratique des mollahs l'a placé.
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Un tremblement de terre a carrément rayé de la carte la ville de Bam en Iran causant la mort de 30 000 personnes, et probablement bien plus, ainsi que la destruction de la célèbre citadelle d'Arg-e-Bam construite il y a plus de 2 000 ans et où fut tourné en 1976 le film « Le Désert des Tartares ». L'impressionnante citadelle rouge, faite de briques d'argile et de paille, était considérée comme la plus grande construction en pisé du monde. Située à quelque mille kilomètres au sud-est d Téhéran, elle surplombait une région aride et montagneuses aux portes de l'Afghanistan. Etalée sur 12 hectares, longue de 300 mètres et large de 200, elle dut subir de nombreux sièges au cours de son histoire et fut détruite à plusieurs reprises. Reconstruite entre le XVIe et le XVIIIe siècle, elle fut finalement abandonnée par ses habitants lors de la prise du pouvoir par Mohammad Aqa Qajar vers 1800 et resta miraculeusement épargnée jusqu'à ce funeste séisme. Cet édifice impressionnant qui fit la fierté de l'Iran était un véritable trésor de l'humanité. Il n'est plus aujourd'hui qu'un amas de terre et de briques tout comme la ville de Bam qu'il dominait, passage obligé de la route de la soie durant plusieurs siècles, qui était elle aussi un véritable bijou architectural avec ses dédales de rues, ses minarets, ses tours, son bazar et ses hammams. Pour préserver ce trésor, le gouvernement iranien avait entrepris de le restaurer à partir de 1958. Il ne reste plus qu'à essayer de le reconstruire à l'identique avec l'aide précieuse de nombreux documents photographiques et cinématographiques, une tâche colossale qui nécessitera des années d'efforts à condition que la situation politique dans cette région du monde s'améliore pour permettre à l'Iran, rangé par les Etats-Unis dans « l'axe du mal », de sortir de l'isolement dans lequel le régime autocratique des mollahs l'a placé.
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