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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 42/1346
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    IIIème Chapitre
    BAILLY EN PASSE D'ETRE DOUBLE...
    01 Novembre 2000
    Cet article se compose de 2 pages.
    1 2
    Etre le découvreur d'une œuvre importante peut s'avérer ne pas être payant si celle-ci devient l'objet d'un classement comme trésor national par l'Etat. Ces derniers jours, le marchand Charles Bailly, qui avait acquis il y a quelques mois dans une vente à Nancy un tableau représentant le Reniement de Saint-Pierre attribué à un peintre lorrain du XVIIe siècle, est en passe de faire les frais de la nouvelle loi de juillet 2000.

    Cette disposition, censée avantager les propriétaires de trésors nationaux, permet au détenteur d'une œuvre classée de la négocier au prix du marché avec l'Etat lequel dispose d'une période de 30 mois pour l'acquérir. Passé ce délai, le propriétaire de l'œuvre peut la vendre à sa guise à l'étranger.

    Le tableau que Bailly a acheté, estimé 100 000 FF au départ, a atteint la coquette somme de 9,2 million FF (frais compris) après une vive bataille d'enchères.

    Pour Bailly, qui n'était cependant pas le seul à se forger une opinion bien tranchée, ce tableau avait été probablement exécuté par un des frères Le Nain. L'Etat n'a ensuite pas manqué de classer ce tableau, mettant ainsi le marchand dans une fâcheuse posture puisqu'il a dû emprunter une grosse partie de la somme misée sur ce tableau.

    Placé dans l'impossibilité d'exporter cette œuvre, Bailly doit en sus payer des intérêts sur la somme empruntée et risque de devoir vendre ce tableau au Louvre pour un montant égal au prix de l'adjudication, soit environ 8,4 millions FF.

    Le voilà ainsi pénalisé pour ses compétences sans espérer tirer profit de sa découverte à moins que l'Etat ne parvienne pas à acquérir cette œuvre durant les 30 mois à venir.

    La nouvelle loi est tellement pernicieuse que certains propriétaires d'œuvres importantes n'osent plus s'en séparer dans des ventes aux enchères car une décision de classement qui interviendrait à la veille d'une vente conduirait à une adjudication inférieure au prix du marché avec à la clé une préemption des musées de France. Cela est arrivé récemment à Drouot et les experts conseillent maintenant aux propriétaires de telles œuvres de les retirer d'une vacation pour éviter de subir un préjudice important.

    Bailly, lassé des tracasseries administratives, envisagerait , dit-on, d'aller s'installer en Suisse alors que d'autres menaces pèsent sur les collectionneurs puisqu' un texte de loi prévoyant l'inclusion des objets d'art dans l'impôt sur la fortune a été soumis au parlement à la mi-octobre. En cas d'adoption de ce texte, le rêve de voir Paris regagner la place qui était la sienne il y a trente ans sur le marché de l'art s'envolerait à coup sûr et créerait une situation néfaste à souhait car de nombreux collectionneurs seraient tentés de s'installer dans un paradis fiscal ou à tout le moins de réaliser des transactions clandestines.

    Bonjour le marché noir !

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