ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
Bourse: lorsque le cours du jour est à la hausse, celui de la nuit est plein de beaux rêves (AD)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

L'intégralité des nouvelles 2008, 2009, 2010 , 2011 et 2012

Par ailleurs, ArtCult met à votre disposition l'intégralité des news depuis sa création dans la rubrique archive.magazine

Partenaire de: envoyersms.biz






                                       Contactartcult@wanadoo.fr

Page précédente 63/1993
Retour
UN PIONNIER DU STREET REFAIT SURFACE
21 Avril 2017
Catégorie : News

Au début des années 1980, un artiste canadien avait investi les rues de New York pour créer des graffiti sur des immeubles et des ponts représentant des silhouettes de monstres ou de cow-boys et ce, bien avant l'émergence de Banksy, le roi actuel du Street Art.

Né en 1954, Richard Hambledon travaillait plutôt à la manière de Jackson Pollock et avait été même à Paris ou Berlin recouvrir les murs de ces villes de ses créations, ce qui lui avait valu d'ailleurs d'être régulièrement exposé dans des musées d'art contemporain.

Mais qui connait en fait Hambledon ? En vérité, peu de gens alors que dans les galeries des vieux quartiers de New York ses oeuvres se vendaient à coups de milliers de dollars et bien plus cher que celles de ses amis Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat.

A Manhattan, Hambledon avait produit plus de 450 silhouettes sur des murs de bâtiments et d'autres sur celui séparant la ville de Berlin mais durant les années 1990, il devint oublié après être tombé dans la drogue et la misère au point d'utiliser le sang de ses seringues remplies d'héroïne pour continuer à peindre.

A la proie à la maladie- il perdit un bout de son nez et fut affecté d'un cancer de la peau- l'artiste a continué à végéter jusqu'au moment où des galeries se sont à nouveau intéressées à lui en le saluant comme un pionnier du Street Art et comme le père spirituel de Banksy alors qu'un documentaire sur sa vie et son travail titré "Shadowman" a été présenté au festival du film de Tribeca le 21 avril.

Après avoir étudié la peinture à Vancouver, Hambledon avait vite connu la notoriété en peignant dans 15 villes à travers les Etats-Unis et le Canada des fausses scènes de crime avec des silhouettes de corps peintes en rouge.

"J'avais commencé à croire que j'étais un meurtrier car en revenant dans ma chambre d'hôtel, j'étais couvert de peinture rouge-sang," l'entendons dire dans le documentaire en indiquant qu'une ville n'était pas une toile blanche mais un film auquel il collabore.

Installé dans le quartier de East Village en 1979, il se rendit dès le premier soir dans le fameux Club 57 où il fit la connaissance de Basquiat avant de se mettre à peindre ses silhouettes sur des murs de bâtiments désaffectés alors que ce dernier y ajoutait des masques et des couronnes.

Travaillant la nuit et ne signant jamais ses créations, Hambledon attira l'attention d'amateurs d'art branchés pour devenir un artiste recherché en compagnie de Haring et Basquiat tandis qu'il se montra auprès de Warhol et de vedettes de Rock dans moult vernissages et réceptions, une cigarette au bec avec une cohorte de filles à ses côtés.

En 1982, sa célébrité fut au zénith lorsqu'il peignit des silhouettes sur toile qui se vendaient 15,000 dollars l'unité alors que celles de Basquiat atteignaient au mieux les 10,000. Actif dans 24 villes des Etats-Unis et d'Europe, il participa à la Biennale de Venise en 1984 après avoir produit ses fameuses silhouettes dans certains quartiers de Paris avant de se mettre à peindre des paysages jugés à présent sublimes.

Tout aurait pu aller pour le mieux s'il ne s'était pas drogué, d'abord à l'ecstasy puis plus tard à l'héroïne, comme Basquiat d'ailleurs, en se suicidant littéralement alors que ses silhouettes faisaient l'unanimité, au contraire de ses paysages dont les galeries ne voulaient pas.

Il rentra dans le rang à la fin des années 1980 tandis que les prix des oeuvres de Haring et de Basquiat commençaient à s'envoler avant que le premier soit victime du Sida et que le second succombe à une surdose d'héroïne.

Dans son malheur, Hambledon réussit à survivre après être passé au crack et à l'héroïne en vivant chichement dans un meublé miteux d'Orchard Street en compagnie d'une prostituée et des drogués comme voisins qui venaient souvent lui rendre visite.

Sans emploi, Hambledon n'eut pas les moyens de s'acheter de la peinture sinon d'utiliser son sang récupéré des seringues qu'il utilisait pour se shooter pour continuer à produire des oeuvres avant de rencontrer en 2009 Vladimir Restoin et Andy Valmorbida, deux jeunes galeristes en lien avec les milieux de la mode qui s'arrangèrent à lui organiser une exposition sponsorisée par la maison Armani.

Dès lors, l'artiste devint à nouveau recherché des amateurs de Street Art après avoir donné de nombreuses oeuvres à des patrons de restaurants pour manger en dépensant son argent nouvellement gagné avec des femmes et pour s'acheter des doses de drogue et du matériel de peinture.

Hambledon occupe désormais un atelier dans l'East Village et travaille intensément alors qu'il fait l'objet d'une exposition à la Woodward Gallery jusqu'au 5 mai avant d'être montré en octobre au Museum of Modern Art (MoMA) dans une manifestation consacrée au Club 57.

Le Street Art a le vent en poupe actuellement et les amateurs sont à la recherche d'oeuvres d'artistes qui ont fait son histoire, comme Rammellzee, mort à 49 ans en juin 2010, dont on avait aussi longtemps oublié le nom.

Récemment, une oeuvre de cet artiste proposée entre 2000 et 3000 euros chez Christie's à Amsterdam a été vendue à plus de 90,000 euros à la suite d'une intense bataille d'enchères, ce qui démontre l'intérêt soudain porté sur lui.

Né dans le Queens en 1960, Rammellzee (prononcez Ram Ell Zee) qualifiait son travail de Futurisme gothique après avoir développé une théorie toute personnelle d'une guerre des lettres de l'alphabet contre toute standardisation en déclinant celui-ci sous forme de peintures et de performances tout en étant très actif comme musicien alors que son premier disque, "Beat Bop" (1982) eut une influence considérable sur de nombreux rappeurs.

Rammellzee, qui apparut aussi dans les films Downtown (1981), Wild Style (1983) et Stranger Than Paradise de Jim Jarmusch en 1984, avait publié un traité appelé "Ionic Treatise Gothic Furturism assassin knowledges of the remanipulated square points to 720 to 1440" définissant un concept anarchique destiné à réviser le rôle du langage dans la société.

Parfois affublé de masques et de costumes créés par lui-même pour personnifier les figures de l'équation mathématique qu'il disait représenter, l'artiste avait expliqué que son oeuvre était une extension logique vers une nouvelle phase appelée "Ikonoklast Panzerism" pour se comporter comme un théoricien encore plus fou que Salvador Dali.

Ayant un rapport étroit avec la musique, ses oeuvres furent exposées dans de nombreuses galeries aux Etats-Unis et en Europe alors qu'il s'affirma par ailleurs comme un des plus importants artistes hip hop en introduisant des styles vocaux spécifiques dès le début des années 1980.

Devenu connu en 1982 après avoir produit des tags sur les wagons des rames du métro de New York en compagnie de Dondi, OU3, Ink 76 ou Doctor Revolt, Rammellzee ne cessa pas d'enregistrer des disques en contribuant au mouvement de l'Afrofuturism avec son utilisation répétée du langage comme technologie bien qu'il considérât que son travail avait plus à voir avec la tradition européenne monastique.

Sa théorie du Gothic Futurism consistait à déconstruire la langue anglaise telle qu'elle était admise pour s'opposer à la nature oppressive de l'alphabet et le libérer à travers des confrontations du genre galactique. "Au 14e siècle, les moines ornèrent et illustrèrent des manuscrits de lettres. Au 20e et au 21e siècle, la compétition entre les lettres de l'alphabet fait qu'elles font l'objet de courses et de batailles rendues possibles par l'équation secrète connue comme THE RAMM:ELL: ZEE", avait-il déclaré un jour. Bref, comprenne qui pourra mais en attendant, cet artiste fait l'objet de toutes les attentions des amateurs.

Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon