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LE MARCHE DE L'ART TIRE PAR LE HAUT GRÂCE AUX ACHETEURS CHINOIS
16 Octobre 2018
Catégorie : Marché


Le développement continu du marché de l'art a été grandement facilité par des achats massifs effectués durant la dernière décennie dans le domaine de l'art asiatique suite à l'émergence de nouveaux millionnaires en Chine.

On a ainsi constaté un boom sans précédent, comme chez Sotheby's en juin dernier lorsqu'un vase en porcelaine du 18e siècle découvert dans un grenier en France a été vendu pour 16,2 millions d'euros sur une estimation de 800.000 et un album calligraphié de poèmes par l'impératrice Yang de la dynastie Song (960-1279) a été adjugé pour 166 fois son estimation à 2,5 millions d'euros.

A cet égard, les exemples d'enchères phénoménales ont été multiples depuis 2007 à travers le monde, les acheteurs chinois n'ayant apparemment aucune limité pour s'accaparer des pièces rares sauf qu'il convient d'apporter un bémol à cet étonnant phénomène car les résultats diffusés par les maisons de vente chinoises comprennent souvent les pièces qui n'ont pas été payées, ce qui n'est pas le cas en Occident.

C'est là où le bât blesse. Les acheteurs chinois ne sont pas vraiment fiables. En conséquence de quoi, l'évolution de leur marché local n'a été que 7 % en 2017 avec un total de ventes de 7,1 milliards de dollars alors que celui-ci avait engrangé plus de 10 milliards en 2011 tandis que plusieurs maisons de vente chinoises (525 recensées avec 200 en sommeil en 2017 contre 93 aux USA) éprouvent désormais des difficultés à équilibrer leurs comptes.

Dans le même temps, les ventes d'art asiatique dans le monde ont progressé de 8% grâce encore à des achats effectués par des acheteurs chinois qui se sont concentrés sur 0,5% des lots proposés au-delà de 1,4 million de dollars alors pour le reste des pièces s'est mal vendu au point que leurs ventes ont régressé de 12% en 2017.

Par ailleurs, il y a deux marchés différents pour l'art asiatique, celui de Chine qui est vaste mais instable et celui de l'étranger (incluant Hong Kong) qui attire plus d'acheteurs. Ainsi, en dépit d'une présence accrue à Hong Kong, les maisons de vente étrangères ont eu du mal à effectuer une percée en Chine, comme on l'a constaté avec Sotheby's qui, après s'est associée en 2012 avec la société d'Etat Gehua Art pour opérer à Pékin, n'a plus organisé de vente depuis l'année suivante. De ce fait, le chemin s'est avéré long à parcourir pour faire de la capitale et de Shanghaï des rivales de Hong Kong.

Christie's s'est aussi trouvée dans le même cas après s'être installée à Shanghaï en 2013 pour n'organiser depuis qu'une seule vente annuelle en considérant que sa présence lui servait avant tout de test avant d'aller plus loin.

En dehors des problèmes de logistique, les maisons étrangères n'ont toujours pas le droit de vendre des reliques culturelles chinoises datant d'avant 1949 sans compter que les acheteurs chinois, qui préfèrent s'activer à l'étranger, ont moins d'argent à leur disposition depuis la chute des cours à la bourse de Shanghaï survenue depuis le début de 2018. Pour leur part, les maisons de vente basées en Chine n'ont pas encore su endiguer le flot de pièces restées impayées, un problème qui n'est pas près de s'arrêter.

Selon des statistiques publiées récemment, plus de 50% des adjudications n'ont pas été concrétisées en 2017, six mois après l'enregistrement des enchères gagnantes et sur les 18 lots vendus au-delà de 14,2 millions de dollars, seuls deux ont été payés. Cela s'est expliqué en grande partie par les grosses commissions prises par les maisons de vente sur les acheteurs pour faire expertiser des pièces acquises plus que par leur refus ou leur impossibilité d'honorer leurs engagements parce que celles-ci, comme China Guardian, le 2e groupe chinois, ne garantissent pas l'authenticité des lots vendus en se déchargeant de toute responsabilité, ce que les maisons étrangères ne se permettent pas de faire.

Donc tout acheteur chinois est obligé de s'assurer de l'authenticité de la pièce qu'il a remportée aux enchères, ce qui explique le temps mis pour régler son achat alors que les œuvres d'art asiatiques ont été les proies de faussaires dans un pays où les copies ont essaimé depuis des siècles. Exemple : un responsable de la librairie de l'Académie des beaux-arts de Guangzhou, avait en 2015 été jugé pour avoir remplacé 143 pièces datant du 17e au 20e siècle pour les remplacer par des copies.

Les acheteurs des maisons de vente chinoises, qui sont les seules autorisées à vendre des pièces datant d'avant 1949, sont ainsi contraints de vérifier leur authenticité avant de les payer, ce qui signifie qu'ils continueront à ne pas toujours vouloir honorer leurs acquisitions tant que le problème des faux subsistera.

D'un autre côté, les riches chinois s'intéressent de plus en plus aux œuvres produites en Occident, le nombre de ceux s'activant dans les grandes ventes de Londres, New York, Paris ou Hong Kong ayant été en constante augmentation, la part des acheteurs asiatiques ayant atteint 960 millions de dollars en 2017, soit un ratio de 24%.

On a ainsi vu des œuvres de Damien Hirst, Ugo Rondinone ou Cecily Brown intéresser des acheteurs chinois récemment à Hong Kong tandis que des amateurs occidentaux ont commencé à jeter leur dévolu sur des pièces asiatiques présentées d'ailleurs de plus en plus dans des foires importantes et que des musées ont présenté des artistes chinois (notamment le Guggenheim Museum de New York avec son exposition « Art and China After 1989 » organisée en 2017 sans oublier la galerie Gagosian avec son exposition consacrée à l'artiste chinois Hao Liang dont les œuvres au lavis se sont toutes vendues avant l'ouverture en juin dernier.

Ce principe des vases communicants permet au marché mondial de rester actif grâce à de riches acheteurs, tant chinois qu'étrangers, mais il sera bien plus performant lorsque les places de Pékin ou de Shanghaï auront révisé leur politique de vente en présentant enfin des lots dûment authentifiés.

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