Damien Hirst
est de retour sur la scène artistique, cette fois à Venise avec son exposition
" Treasures from the wreck of the unbelievable" (Trésors de l'épave
de l'incroyable) organisée au Palais Grassi et dans les salles de la Punta
della Dogana qui plonge les visiteurs dans un univers de fantaisie soi-disant
retrouvé au fond de l'Océan Indien.
Riche à
millions, l'artiste âgé de 51 ans a tenté ainsi de refaire un come-back après
une période de flottement en suscitant des commentaires élogieux des critiques mais aussi des
commentaires acerbes.
Pour Jonathan
Jones, le critique d'art du "Guardian", cette exposition est
audacieuse et marque la renaissance de Hirst mais selon Jan Daley du
"Financial Times" elle est inutile et ennuyeuse tandis que Rachel
Campbell-Johnson a été plus loin en la qualifiant d'absurde et propre à être
rejetée au fond de la mer.
L'exposition
invite les spectateurs à adhérer à l'histoire d'une épave découverte près des
côtes de l'Afrique de l'Est en 2008 et de la récupération de son trésor avec la
présentation d'oeuvres recouvertes de corail et d'algues.
Ce navire
aurait selon la légende appartenu à un ancien esclave devenu immensément riche qui avait amassé des
objets à travers le monde antique, tels des sphinx égyptiens, des statues
grecques ou d'autres serties de pierreries ainsi qu'un monstre de 18 mètres de
haut et en parcourant cette exposition, les visiteurs peuvent voir des vidéos de
plongeurs censés remonter des objets à la surface de l'eau.
Ils peuvent
également admirer une déesse égyptiennes dont les traits ressemblent étrangement à ceux du
célèbre mannequin Kate Moss ou des personnages de Disney recouverts de
concrétions marines sans savoir si ces objets ont réellement séjourné dans
l'eau durant près de 2000 ans ou s'ils ont été réalisés par Hirst lui-même. A
eux donc de le découvrir alors que l'artiste espère recouvrer son aura d'avant
la crise financière de 2008 avec la vente de ces oeuvres à l'issue de cette
exposition le 3 décembre prochain.