La décision des Britanniques de quitter l'Union européenne pourrait avoir des effets négatifs pour le marché de l'art londonien quoique certains de ses acteurs se soient montrés plutôt enclins à penser qu'il tiendra le coup.
Ed V aizey, le ministre de la Culture du Royaume-Uni a
déclaré respecter la décision de ses concitoyens tandis que nombre d'artistes,
de conservateurs de musées, de galeristes, d'experts et de spécialistes en
matière de droit se sont interrogés sur l'avenir du marché.
Il convient de signaler que le Brexit ne sera effectif que
dans deux ans, ce qui laissera vraisemblablement du temps au monde de l'art
britannique pour se réadapter et de voir si ses intervenants en seront impactés.
Pour leur part, les maisons de vente se sont déclarées confiantes pour l'avenir
en décidant de ne rien changer à leurs habitudes sans anticiper de grands
changements.
S'il n'en reste pas moins que le pays s'est retrouvé divisé
et qu'il n'est pas près d'aller à l'unisson, rien n'indique que le marché
londonien sera affecté à l'avenir sauf si les populistes du parti UKIP
prenaient un jour le pouvoir. Pour l'instant, les riches collectionneurs
ont subi une baisse immédiate de 10 % de
la livre sterling, mais cela ne freinera vraisemblablement pas leurs envies
d'achats.
Ce sont plutôt les galeries qui vont le plus souffrir en
termes de formalités de douane et de transport pour sortir du pays des oeuvres présentées dans
des foires à l'étranger du fait que les frontières seront plus difficiles à
franchir. Il leur faudra donc s'accoutumer à des changements sans trop savoir
au départ si le Brexit aura des effets néfastes sur leurs activités.
Il est de fait que les professionnels britanniques de l'art
préféraient que le pays reste accroché à l'UE après avoir exprimé des craintes
sur leurs futures activités en cas de Brexit mais en général, ceux-ci ont voulu rester
positifs en signalant que la baisse de la livre incitera des acheteurs
étrangers à se montrer plus actifs.