Créée en 1859, la maison André, spécialisée dans la restauration de bronzes et d'objets d'art, a cessé son activité au début du mois d'avril 2016.
Travaillant pour de nombreux musées et antiquaires, cette maison avait restauré des milliers d'objets ainsi que des oeuvres modernes ou contemporaines signées Yves Klein, Calder, Arman, Tinguely, Giacometti, Gargallo, Dunand,Dubuffet, César ou Line Vautrin ainsi que des pièces archéologiques.
Héritière de techniques et de talents transmis de père en fils, la Maison André, qui exerçait au 107 du boulevard de Charonne, dans le XIème arrondissement, était spécialiste de l'adaptation au goût du jour des principes des anciens.
Le premier de la lignée, le fondateur, Alfred André, (1839-1919) devint restaurateur d'oeuvres d'art, au pied de la Butte Montmartre, une activité qui lui valut déjà prestige et notoriété. Il avait ensuite acquis un petit immeuble, entre cour et jardin à Passy, où il installa sa famille et des ateliers d'ébénisterie, de dorure sur bois, de sculpture, de céramique, d'émail et d'orfèvrerie. De cet ensemble sortirent de remarquables objets : coupes et plats en émail de Limoges, bijoux Renaissance faits de perles baroques, diamants et pierres précieuses, ce qui lui valut d'être fait Officier de l'Instruction publique et Chevalier de la Légion d'Honneur.
La Reine d'Espagne elle-même, à la suite de la remarquable restauration du Coffret de l'Escurial en cristal de roche, lui décerna la Croix de Chevalier de l'Ordre Charles III. Superbe aussi, fut sa reconstitution de l'Apollon du Musée d'Athènes.
Nombre de grands collectionneurs de la fin du 19e et du début du 20e siècle, tels Spitzer, Widener, Rothschild, Pierpont Morgan, lui furent redevables de pièces majeures.
Léon, son fils, et Pierre, son petit-fils, poursuivirent son activité, dans un même esprit , en collaborant avec les Musées Nationaux et les Monuments historiques. Pierre redonna son aspect d'origine au Puits de Moïse, dégradé par le temps, de Claus Slutz (Chartreuse de Champmol à Dijon), reconstitua les deux grands lions de bronze, gardiens de temple à Mari (Syrie) , dont l'un est actuellement à l' I.M.A. à Paris, assura le sauvetage des ivoires de Begram, et fut appelé en Egypte, en 1939 par Le Roi Farouk et le Conservateur du Louvre, alors en poste au Caire, Etienne Drioton. Il y effectua un étonnant dépliage d'une cinquantaine de coupelles en argent, précédemment découvertes à Tod, en Haute Egypte. En même temps il redonna vie à un rhyton en argent ptolémaïque, exposé en France à l'exposition “Alexandrie”, au Petit Palais, ainsi qu'à une trompette en argent de Toutankhamon qu fut confiée à son talent.
Jean-Michel André, l'arrière petit-fils d'Alfred, a dirigé plusieurs ateliers aux disciplines, à la fois renouvelées et proches de celles de ses aïeux en attirant toujours autant de collectionneurs français ou étrangers, de galeries d'art et de musées. Chacun de ses collaborateurs y a mis toute son âme, depuis la simple présentation du petit objet ramené avec amour d'un voyage touristique à l'important encadrement sous plexiglas d'un tissu copte ou d'une bannière tibétaine, depuis le Bureau Mazarin à l'objet d'ivoire tourné ou à la boule de bonheur chinoise, en passant par la pièce d'ambre blond, le masque de bois africain, la tête en pierre de quelque moine du Moyen-Age émanant d'un vieux cloître, ou celle en grès d'un prince oriental venu subir un traitement esthétique adéquat pour lui redonner sa splendeur.
Créée en 1859, la maison André, spécialisée dans la restauration de bronzes et d'objets d'art, a cessé son activité au début du mois d'avril 2016.
Travaillant pour de nombreux musées et antiquaires, cette maison avait restauré des milliers d'objets ainsi que des oeuvres modernes ou contemporaines signées Yves Klein, Calder, Arman, Tinguely, Giacometti, Gargallo, Dunand,Dubuffet, César ou Line Vautrin ainsi que des pièces archéologiques.
Héritière de techniques et de talents transmis de père en fils, la Maison André, qui exerçait au 107 du boulevard de Charonne, dans le XIème arrondissement, était spécialiste de l'adaptation au goût du jour des principes des anciens.
Le premier de la lignée, le fondateur, Alfred André, (1839-1919) devint restaurateur d'oeuvres d'art, au pied de la Butte Montmartre, une activité qui lui valut déjà prestige et notoriété. Il avait ensuite acquis un petit immeuble, entre cour et jardin à Passy, où il installa sa famille et des ateliers d'ébénisterie, de dorure sur bois, de sculpture, de céramique, d'émail et d'orfèvrerie. De cet ensemble sortirent de remarquables objets : coupes et plats en émail de Limoges, bijoux Renaissance faits de perles baroques, diamants et pierres précieuses, ce qui lui valut d'être fait Officier de l'Instruction publique et Chevalier de la Légion d'Honneur.
La Reine d'Espagne elle-même, à la suite de la remarquable restauration du Coffret de l'Escurial en cristal de roche, lui décerna la Croix de Chevalier de l'Ordre Charles III. Superbe aussi, fut sa reconstitution de l'Apollon du Musée d'Athènes.
Nombre de grands collectionneurs de la fin du 19e et du début du 20e siècle, tels Spitzer, Widener, Rothschild, Pierpont Morgan, lui furent redevables de pièces majeures.
Léon, son fils, et Pierre, son petit-fils, poursuivirent son activité, dans un même esprit , en collaborant avec les Musées Nationaux et les Monuments historiques. Pierre redonna son aspect d'origine au Puits de Moïse, dégradé par le temps, de Claus Slutz (Chartreuse de Champmol à Dijon), reconstitua les deux grands lions de bronze, gardiens de temple à Mari (Syrie) , dont l'un est actuellement à l' I.M.A. à Paris, assura le sauvetage des ivoires de Begram, et fut appelé en Egypte, en 1939 par Le Roi Farouk et le Conservateur du Louvre, alors en poste au Caire, Etienne Drioton. Il y effectua un étonnant dépliage d'une cinquantaine de coupelles en argent, précédemment découvertes à Tod, en Haute Egypte. En même temps il redonna vie à un rhyton en argent ptolémaïque, exposé en France à l'exposition “Alexandrie”, au Petit Palais, ainsi qu'à une trompette en argent de Toutankhamon qu fut confiée à son talent.
Jean-Michel André, l'arrière petit-fils d'Alfred, a dirigé plusieurs ateliers aux disciplines, à la fois renouvelées et proches de celles de ses aïeux en attirant toujours autant de collectionneurs français ou étrangers, de galeries d'art et de musées. Chacun de ses collaborateurs y a mis toute son âme, depuis la simple présentation du petit objet ramené avec amour d'un voyage touristique à l'important encadrement sous plexiglas d'un tissu copte ou d'une bannière tibétaine, depuis le Bureau Mazarin à l'objet d'ivoire tourné ou à la boule de bonheur chinoise, en passant par la pièce d'ambre blond, le masque de bois africain, la tête en pierre de quelque moine du Moyen-Age émanant d'un vieux cloître, ou celle en grès d'un prince oriental venu subir un traitement esthétique adéquat pour lui redonner sa splendeur.
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