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LA DESTRUCTION DE VESTIGES ANTIQUES PAR L'EI: UN TERRIBLE CAS DE CONSCIENCE POUR L'UNESCO par Adrian Darmon
27 Février 2015
Catégorie : News

Des statues et des frises antiques ont été vandalisées à coups de masse par des combattants du groupe de L'Etat islamique (EI), notamment au musée de Mossoul, à la fin du mois de février 2015 en provoquant un vif émoi de la part de l'Unesco qui a réclamé la convocation d'une réunion de crise du Conseil de sécurité de l'ONU.

A l'imitation des talibans qui en 2001 avaient détruit à l'explosif les célèbres statues de Bouddahs taillées dans la roche de Bamyan en Afghanistan, les jihadistes de l'EI ont réduit en miettes dans le nord de l'Irak des trésors pré-islamiques, principalement dans le musée de Mossoul, l'antique Ninive au deuxième millénaire d'avant notre ère puis la grande capitale de la Djézireh au XIe-XIIIe siècles, dont les collections renferment des objets inestimables des périodes assyrienne et hellénistique. 

Ces iconoclastes y ont détruit  les grands taureaux androcéphales qui ornaient la porte de Nergal à Ninive, ainsi que des statues probablement parthes et les vestiges du vieil Islam dont il ne reste rien en provoquant ne catastrophe irréparable pour l'héritage culturel de la planète alors que les pillages d'antiquités dans les zones de guerre se sont amplifiés à un rythme devenu alarmant.


Néanmoins, un terrible cas de conscience se pose désormais pour l'Unesco qui condamne fermement ces exactions étant donné que nombre trésors antiques des régions tombées sous la coupe des obscurantistes ont disparu à jamais.

A cet égard, L'Unesco a logiquement condamné les pillages commis en Afghanistan et au Proche-Orient mais en même temps, la morale en a pris un sérieux coup du fait qu'on se rend maintenant compte que les trafics d'antiquités ont eu pour résultat de sauver plusieurs trésors de la destruction.

Seule une intervention militaire internationale menée au plan terrestre pourrait empêcher la poursuite des crimes de l'EI avant qu'il ne soit trop tard mais aucune des grandes nations n'est prête à lancer une telle intervention, comme ce fut le cas en Afghanistan, sans compter que d'autres pays sont dangereusement menacés, notamment la Libye et le Yémen déjà plongés dans le chaos.

J'ai plus d'une fois évoqué le cas de l'Egypte dont le patrimoine culturel est aussi riche que celui de la Mésopotamie où déjà des musées et des sites antiques ont été saccagés durant et après la révolution de janvier 2011 en posant la question de savoir ce qu'il adviendrait de ces trésors si jamais des obscurantistes s'emparaient du pouvoir dans ce pays pour alors dire que ceux-ci risqueraient d'être voués à la destruction.

Le cas de conscience auquel se trouve confronté l'Unesco est un véritable casse-tête si on songe que l'organisation internationale appuie sans réserve les demandes de restitutions d'oeuvres antiques pillées faites par des pays eux-mêmes exposés à de graves instabilités mais contrario, les trafics de pièces antiques issues de pillages ont eu malheureusement du bon puisque celles-ci ont échappé à la fureur destructrice d'individus qui n'ont aucun respect pour les civilisations qui les ont précédés depuis des millénaires.

En pointant du doigt des musées qui ont acquis des pièces volées dans des régions en guerre, l'Unesco a bien entendu rempli son rôle mais a faorisé par ricochet la disparition des trésors restés là-bas. Voilà donc cet énorme cas de conscience auquel l'organisation n'est pas près de trouver une réponse adéquate.

A la limite, la solution serait donc de se faire l'avocat du diable pour fermer les yeux sur ces trafics tout en essayant de trouver le moyen de mettre la main sur les pièces volées pour les stocker indéfiniment dans un centre international créé à cet effet, le temps que les pays soumis à la terreur des djihadistes en soient débarrassés. En attendant, ces derniers ont tout loisir pour détruire ce que bon leur semble sans se soucier du crime qu'ils commettent envers un héritage culturel unique au monde.

Adrian Darmon

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