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SOUVENT DECRIE, KOONS BAT DES RECORDS DE FREQUENTATION AU CENTRE POMPIDOU par Adrian Darmon
22 Décembre 2014
Catégorie : Marché

Après la rétrospective qui lui a été consacrée au Whitney Museum, Jeff Koons a battu des records fréquentation avec plus de onze mille visiteurs par jour pour celle qui est actuellement organisée au Centre Pompidou à Paris.

 

La star américaine du marché de l'art a ainsi amplement réussi son pari en montrant dans des grands musées des oeuvres souvent monumentales mais très discutables, créées selon son imagination avec l'aide de nombreux assistants.

 

Ces oeuvres sont des gadgets pour les uns qui n'y voient aucune signification artistique ou des chefs d'oeuvres pour d'autres, surtout des milliardaires éblouis par des résultats miifiques obtenus dans des ventes aux enchères. En attendant, Koons, 59 ans, n'a eu cure des critiques pour ne retenir que les louanges faites pour ses pièces tout juste dignes de figurer dans des magasins de jouets.

 

Quoi qu'il en soit, un véritable amateur d'art ne ressentira pas grand chose face aux oeuvres de ce soi-disant artiste passé maître dans l'art du marketing qui a fait le buzz au Château de Versailles, au Whitney Museum et au Musée Pompidou pour être encensé au-delà du convenable par des critiques d'art, comme Roberta Smith du New York laquelle a été éblouie au point de la comparer aux grands dadaïstes et à Marcel Duchamp, l'initiateur du Ready-Made.

 

Entre Duchamp qui provoqua une révolution artistique il y a une centaine d'année et Koons, il y a cependant un fossé difficile à combler, le premier ayant réalisé d'une manière austère ses Ready-Made avant tout par dérision suite à de savants calculs pour transformer à travers un doute la formulation de l'art tandis que le second s'est évertué à donner dans l'excès et le tralala en se plaçant comme l'héritier d'Andy Warhol lequel sut largement tirer avantage des images iconiques de la société de consommation des années 1960.

 

Bref, le génie de Koons a été de capitaliser sur l'adulation à l'égard de Duchamp et de Warhol pour transformer le plomb en or et s'imposer comme une sorte de prophète du commerce sur le marché de l'art.

 

En fait, l'art de Koons s'adresse plutôt à des ignares sachant que les gens sont en majorité des béotiens n'ayant pratiquement pas de connaissances en histoire de l'art qui ne peuvent donc faire la différence entre un Rembrandt magistral et une oeuvre contemporaine dont ils ne comprennent pas grand chose.

 

Tout ce que Koons sait faire est de manier l'ironie et de provoquer la surprise en bénéficiant de l'appui sans faille de galeries et des grandes maisons de ventes qui font exploser leurs chiffres d'affaires en vendant ses oeuvres à des prix faramineux.

 

Imitant Warhol tout en le dépassant au niveau de la production, Koons s'est entouré  de près de 130 assistants pour créer ce qu'il a simplement imaginé sans se soucier de savoir qu'un artiste digne d'être reconnu est celui qui travaille personnellement de ses mains et non pas simplement par la pensée.

 

Picasso ne serait certainement pas devenu un artiste de légende en se contentant de dire qu'il avait une idée qu'il allait faire réaliser par d'autres. Ce dernier s'était échiné à créer tandis que Koons n'a rien réalisé physiquement de ses mains en dirigeant habilement une entreprise constituée de bureaux distincts la photographie, la peinture ou la sculpture régis par des directeurs assistés de secrétaires.

 

Picasso ne dirigeait pas d'entreprise en ayant seulement un chauffeur et parfois une domestique à sa disposition mais jamais d'assistant, à part pour la création de céramiques réalisées à Vallauris.

 

On avancera que les Brueghel, Rubens, Rembrandt ou d'autres grands artistes avaient des ateliers fourmillant d'assistants sauf que ces maîtres mettaient grandement les mains à la pâte alors que Koons s'est seulement employé à définir des concepts en allant même jusqu'à plagier certains créateurs.


Son fameux "Balloon Dog" n'est ainsi que l'interprétation exagérée de la création de vendeurs de ballons qui l'été sur les plages s'amusent devant des gosses émerveillés à les triturer pour leur donner la forme d'un toutou et pourtant, des milliers d'imbéciles applaudissent au génie en s'extasiant devant ses chiens monumentaux en aluminium poli déclinés en plusieurs couleurs, à croire que ces derniers adorent retomber en enfance pour oser en acheter diverses versions à des prix démentiels, dont l'une de couleur orange a atteint le prix record de 58 millions de dollars, une somme avec laquelle on pourrait s'acheter au moins trois magnifiques peintures de Rembrandt.

 

Voilà donc où réside l'imposture de Koons qui est parvenu à mettre de la poudre aux yeux de certains gros collectionneurs et de millions de gens venus "admirer" ses "chefs d'oeuvre" qui ont perdu tout sens visible de l'esthétisme et de la vraie valeur des choses.

 

Mais Koons n'est pas dupe de son tour de passe ahurissant puisqu'il a été plus qu'avisé de placer les centaines de millions de dollars qu'il a engrangés durant ces deux dernières décennies à acheter des oeuvres majeures de maîtres anciens, histoire peut-être de rire sous cape de la naïveté de ceux qui le portent aux nues.

 

Adrian Darmon

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