Longtemps méconnu, Jean-Pierre Charbonnier (1921-2004) a été un photographe digne de Robert Doisneau ou Willy Ronis à travers ses clichés réalisés à Paris dont il a restitué ses caractères typiques durant plus de 40 ans.
C'est ce qu'ont tenu à rappeler les éditions Séguier qui viennent de publier "L'Oeil de Paris", un livre contenant 79 de ses photographiques les plus remarquables sur la vie des faubourgs parisiens depuis 1945. A l'exception de douze ou quinze clichés qui ont fait le tour du monde, son oeuvre qui est pourtant l'une des plus significatives de l'histoire de la photographie française est donc restée ignorée jusqu'à présent.
Faisant l'objet d'une exposition au Crédit Municipal de Paris du 14 novembre 2014 au 14 février 2015 Charbonnier porta un regard aigu sur la transformation de la société parisienne de l'après-guerre et ce, souvent avec humour et ironie. Il avait débuté sa carrière comme assistant du photographe Sam Levin et travaillé pour les journaux "Libération" et "France-Dimanche" puis pour la revue "Réalités " de 1950 à 1974 avant d'intégrer l'agence Rapho, notamment aux côtés de Willy Ronis, Sabine Weiss ou Edouard Boubat et d'obtenir en 1996 le Grand Prix de Photographie de la Ville de Paris.
(Jean-Pierre Charbonnier. L'Oeil de Paris, Editions Séguier, 10 euros TTC)