La Galerie Leila Mordoch rue
Mazarine à Paris organise du 26 septembre au 8 novembre 2014 une exposition
consacrée à l'artiste Bernard Rancillac qui a pris pour thème le Mickey de Walt
Disney.
Dans la beauté amère de ses toiles peintes au
vitriol d'une main de maître, Bernard Rancillac avec l'humour sarcastique qui
le caractérise jette dans ses dernières oeuvres sur le monde le regard d'une
petite souris que nous connaissons bien et qui partout se mêle de tout.
Voilà Mickey dans son berceau très
content d'être au monde, le voilà sur les genoux de sa Maman, mais quelle
surprise, elle pose sévère dans son jardin, la grande sœur est debout en
retrait derrière la chaise, elles ont le regard grimaçant vers la caméra qui
devient l'œil du peintre, et ce ne sont pas des personnages de bande dessinée,
elles sont aussi réelles que les portraits bourgeois du début du vingtième
siècle dont Bernard Rancillac nous offre de grandioses caricatures qui
culminent avec cette sortie de messe où pose une famille de notables debout sur
les marches de l'église.
La communiante est une poupée de
chiffon en Mickey, sa petite souris de frère sur le côté légèrement en retrait
la regarde d'un air tristement perplexe. « C'est moi, dit Bernard Rancillac,
mais je n'ai pas de sœur. »
Le Mickey de Bernard Rancillac naît,
vit et meurt dans un monde sinistre dont il s'accommode avec un sourire
triomphant jusqu'à la crucifixion.
En joignant ses deux manières, pop art
et nouvelle figuration, Bernard Rancillac peint la violence du monde dans un
tour d'horizon social, politique et religieux sur des toiles dont Mickey, agent
cynique des grandes puissances, est le centre.
Frères humains qui avec nous vivez, ne
cherchez plus. Le coupable c'est encore Lui, a estimé Leïla Mordoch.
Né à Paris en 1931, Bernard Rancillac a passé une partie de son enfance à Alger jusqu'en 1937 avant d'étudier dans un collège religieux à Yssingeaux, en Haute-Loire.
Ayant achevé ses études au lycée Lakanal à Paris, Rancillac a étudié le dessin à l'atelier de Met de Penninghem en 1947 avant d'exposer en 1953 ses premiers croquis dans une librairie de Meknès lors de son service militaire.
Exerçant le métier d'instituteur à partir de 1955 tout en travaillant dans un atelier à Bourg-la-Reine en 1955, il a pu se consacrer entièrement à l'art en 1958 à la faveur d'un contrat signé avec le docteur Audoin, un collectionneur d'art contemporain.
De 1959 à 1962, Rancillac a étudié la
gravure à l'Atelier 17 de Stanley Hayter et obtenu entre-temps le prix de peinture de la Biennale de Paris avant de devenir un des acteurs principaux de la Nouvelle Figuration.
Ayant eu droit à ses premières rétrospectives en 1969 à Vitry-sur-Seine puis au musées de Saint-Etienne et de Brest, Rancillac s'est ensuite installé à l'écluse de Boran-sur-Oise où il a travaillé durant une dizaine d'années tout en devenant chargé de cours à l'Université Paris 1.
En 1982, l'artiste a entrepris les « images éclatées » dans son nouvel
atelier d'Arcueil et créé jusqu'en 1987 des décors de théâtre pour des mises en scène de Michel Puig au
théâtre des Ulis où il a lui-même tenu plusieurs rôles.
En
1988, il a notamment effectué un voyage en Chine pour donner des conférences dans
les principales écoles des beaux-arts.
La Galerie Leila Mordoch rue
Mazarine à Paris organise du 26 septembre au 8 novembre 2014 une exposition
consacrée à l'artiste Bernard Rancillac qui a pris pour thème le Mickey de Walt
Disney.
Dans la beauté amère de ses toiles peintes au
vitriol d'une main de maître, Bernard Rancillac avec l'humour sarcastique qui
le caractérise jette dans ses dernières oeuvres sur le monde le regard d'une
petite souris que nous connaissons bien et qui partout se mêle de tout.
Voilà Mickey dans son berceau très
content d'être au monde, le voilà sur les genoux de sa Maman, mais quelle
surprise, elle pose sévère dans son jardin, la grande sœur est debout en
retrait derrière la chaise, elles ont le regard grimaçant vers la caméra qui
devient l'œil du peintre, et ce ne sont pas des personnages de bande dessinée,
elles sont aussi réelles que les portraits bourgeois du début du vingtième
siècle dont Bernard Rancillac nous offre de grandioses caricatures qui
culminent avec cette sortie de messe où pose une famille de notables debout sur
les marches de l'église.
La communiante est une poupée de
chiffon en Mickey, sa petite souris de frère sur le côté légèrement en retrait
la regarde d'un air tristement perplexe. « C'est moi, dit Bernard Rancillac,
mais je n'ai pas de sœur. »
Le Mickey de Bernard Rancillac naît,
vit et meurt dans un monde sinistre dont il s'accommode avec un sourire
triomphant jusqu'à la crucifixion.
En joignant ses deux manières, pop art
et nouvelle figuration, Bernard Rancillac peint la violence du monde dans un
tour d'horizon social, politique et religieux sur des toiles dont Mickey, agent
cynique des grandes puissances, est le centre.
Frères humains qui avec nous vivez, ne
cherchez plus. Le coupable c'est encore Lui, a estimé Leïla Mordoch.
Né à Paris en 1931, Bernard Rancillac a passé une partie de son enfance à Alger jusqu'en 1937 avant d'étudier dans un collège religieux à Yssingeaux, en Haute-Loire.
Ayant achevé ses études au lycée Lakanal à Paris, Rancillac a étudié le dessin à l'atelier de Met de Penninghem en 1947 avant d'exposer en 1953 ses premiers croquis dans une librairie de Meknès lors de son service militaire.
Exerçant le métier d'instituteur à partir de 1955 tout en travaillant dans un atelier à Bourg-la-Reine en 1955, il a pu se consacrer entièrement à l'art en 1958 à la faveur d'un contrat signé avec le docteur Audoin, un collectionneur d'art contemporain.
De 1959 à 1962, Rancillac a étudié la
gravure à l'Atelier 17 de Stanley Hayter et obtenu entre-temps le prix de peinture de la Biennale de Paris avant de devenir un des acteurs principaux de la Nouvelle Figuration.
Ayant eu droit à ses premières rétrospectives en 1969 à Vitry-sur-Seine puis au musées de Saint-Etienne et de Brest, Rancillac s'est ensuite installé à l'écluse de Boran-sur-Oise où il a travaillé durant une dizaine d'années tout en devenant chargé de cours à l'Université Paris 1.
En 1982, l'artiste a entrepris les « images éclatées » dans son nouvel
atelier d'Arcueil et créé jusqu'en 1987 des décors de théâtre pour des mises en scène de Michel Puig au
théâtre des Ulis où il a lui-même tenu plusieurs rôles.
En
1988, il a notamment effectué un voyage en Chine pour donner des conférences dans
les principales écoles des beaux-arts.